Un
habitant de l’Estaque, un quartier de Marseille, se retrouva à la
retraite et décida d’effectuer un grand voyage en train jusqu’à
Pékin, en Chine. Un matin, il fit sa valise et alla à la gare de
l’Estaque et demanda (avé l’assent marseillais) :
-
Oh bonjour je voudrais un billet pour Pékin !
L’employé
lui répondit (avé l’assent marseillais) :
-
Oh ! Pékin ! Où ça ? Oh Pékin en Chine ? Moi je te donne pas de
billet pour Pékin, je t’en donne un pour Marseille-Saint-Charles
et là tu en demanderas un pour Pékin !
Le
retraité prit le train pour Marseille-Saint-Charles, à 10 km de
l’Estaque, et aussitôt arrivé demanda :
-
Oh bonjour je voudrais un billet pour Pékin !
L’employé
lui répondit (avé l’assent marseillais) :
-
Oh putaigue, un billet pour Pékin ! Je rêve ! Pékin en Chine ?
C’est trop loin pour moi ! Je peux t’en donner un pour Paris
Gare de Lyon, puis tu vas à la gare de l’Est et là-bas les
parisiens te donnerons un billet pour Pékin !
Le
retraité prit le train pour Paris gare de Lyon, puis le métro
jusqu’à la gare de l’Est, et demanda :
-
Oh bonjour je voudrais un billet pour Pékin !
L’employé
lui répondit :
-
Vous savez Monsieur, ici à Paris nous ne pouvons pas vous donnez de
billet pour Pékin, c’est trop loin, mais je peux vous en donner un
pour Berlin. Et là vous en demanderez un pour Pékin !
Le
retraité prit le train pour Berlin et dès son arrivée se présenta
à un guichet :
-
Oh bonjour je voudrais un billet pour Pékin !
L’employé
lui répondit :
-
Ach ! Nein mein Herr! « Pour aller » Peking « aller
à » Moskau ! « Je
donne billet » Moskau !
Le
retraité prit le train pour Moscou et une fois arrivé se rendit au
bureau le plus proche :
-
Oh bonjour je voudrais un billet pour Pékin !
Mais
là, oh surprise :
-
Da, Pékin, loin, direct, « je donne billet » !
Il
n’eut aucun mal pour avoir son billet et une fois enfin arrivé à
Pékin, il s’installa dans un hôtel, visita la ville, explora la
Citée interdite, fit quelques excursions sur la muraille de Chine.
Au bout de trois semaines il commença à en avoir un peu marre et se
dit qu’il était temps de rentrer ! Le lendemain matin il prit sa
valise et se rendit à la gare. Là, il alla au guichet et demanda :
-
Oh, bonjour, je voudrais un billet pour l’Estaque !
Et
là l’employé Chinois cherche dans ses tablettes et visiblement
interdit enlève ses lunettes avant de lui répondre :
-
L'Estaque-Ville ou l'Estaque-Plage ?